Entre la baisse des aides de l’État, la hausse des prix, et des taux d’intérêt qui ne peuvent pas descendre plus bas, il n’existe aucune autre possibilité pour les banques que d’allonger la durée des prêts afin d’augmenter la capacité d’emprunt des acquéreurs potentiels. Sans ce levier, le risque majeur serait “une crise de l’accession à la propriété”, explique Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture de Xerfi. Les banques apparaissent donc aujourd’hui comme le seul soutien au marché de l’immobilier.

Mais déjà, des premières fissures du système apparaissent. Côté financement, le nombre des prêts accordés recule. Et la tendance des flux de nouveaux crédits est elle aussi à la baisse. “Ce reflux n’est pas une question de durcissement des critères d’octroi des crédits de la part des banques”, explique l’expert. Il s’agit bien d’une moindre demande de la part des ménages auprès des établissements financiers. Conséquence directe, les mises en chantiers diminuent assez nettement. -2,9% au premier trimestre 2018 par rapport au troisième trimestre 2017.

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“Il s’agit là du premier gros couac, après une année 2017 florissante”, décrypte-t-il. Et le neuf n’est pas le seul à pâtir de ce problème. Dans l’ancien, le mécanisme d’achat-vente commence à se gripper. Dans le neuf comme dans l’ancien, la raison de cet essoufflement réside dans la disparition de tout un pan des acquéreurs : les primo-accédants. Les banques vont-elles longtemps réussir à soutenir le marché de l’immobilier ? Rien n’est moins sûr, comme vous allez le découvrir dans ce décryptage éco du leader des études économiques sectorielles.

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Source: capital.fr