Le plan de relance du Premier Ministre afin de favoriser les rénovations des logements.
Le premier ministre Jean Castex, a annoncé le jeudi 3 septembre 2020 un plan de relance sur 2 ans, visant à débloquer 100 milliards d’euros pour contrer la crise engendrée par le COVID 19, et relancer l’économie dans le but de retrouver le niveau d’activité d’avant la crise et de créer pas moins de 160 000 emplois pour 2021. Ce budget est réparti en une 70aine de mesures regroupant 3 sujets clés : la compétitivité des entreprises, la transition écologique et la cohésion sociale.
6.7 milliards s’euros seront dédiés à la rénovation énergétique des bâtiments. Dans cette enveloppe, 2 milliards seront destinés aux logements privés à travers le programme MaPrimeRénov’, ouvert à partir du 1er janvier 2021.
4 milliards iront aux bâtiments publics : écoles, universités, casernes de gendarmeries, préfectures etc. D’ailleurs plus de la moitié est déjà dédié à la rénovation énergétiques des EHPAD et des hôpitaux dans le cadre du Ségur de la santé.
500 millions sont prévus pour les logements sociaux du type HLM, collectivités ou les organismes de suivis et d’insertion comme les associations.
Pour finir, 200 millions seront débloquer pour aider les TPE/PME à rénover leurs locaux sur le plan énergétique.
Logements privés, qu’est ce MaPrimeRénov ?
Il s’agit d’une aide financière pour tous les ménages. Dans un projet d’avenir, le gouvernement a prévu de rénover 500 000 logements par an, dont la moitié occupés par des ménages aux revenus modestes, ainsi que la majorités des passoires thermiques, qui font l’objet de plusieurs projets depuis cet été. L’objectif étant de parvenir à toutes les éliminer d’ici 2028. Si vous faites partie de ces catégories, il peut être intéressant de vous renseigner pour connaitre les conditions de cette aide.
De plus, une fois les travaux de rénovation terminés, et que soit en cas de vente ou de location du bien, le propriétaire peut faire réaliser un Diagnostic de Performance Energétique (DPE) afin de valider le programme MaPrimeRénov et obtenir les aides du gouvernement. La note sera en général bien supérieure à celle obtenue avant travaux, et aura un impact sur le prix de revente ou de location du bien. Un autre point positif qui devrait pousser les propriétaires à réaliser leurs travaux de rénovation.
Les passoires thermiques, un enjeu d’actualité.
L’étude du Commissariat Général au Développement Durable et dans son prolongement, la réforme programmée du DPE, ont démontré que 4.8 millions de logements en France (soit près de 17% du parc immobilier, qui concerne 11 millions de français) sont classés en F ou G du Diagnostic de Performance Energétique, et donc considéré comme passoire thermique. Certaines zones sont plus touchées que d’autres, comme le Cantal (46% des logements classés en F ou G au DPE), la Creuse et la Nièvre (plus de 40%) ou encore la Haute-Loire (37%).
Les logements anciens obtiennent naturellement ces notes : entre 35 et 42% des habitats construits avant 1945 sont classés en F ou G car n’ayant subi aucune rénovation. Les logements individuels aussi sont plus en proie à être des passoires thermiques que les appartements. Et dans le même cheminement, les logements sociaux sont moins énergivores que les logements privés car favorisent souvent le chauffage et eau chaude en réseau commun au gaz.